Me voici à Annecy, allongée sur le canap d'Axel. Perrine est partie tôt ce matin.
J'ai emporté mon appareil photo avec moi. Mais pas un seul déclic. Mais dans ma tête un grand, très grand soleil brille.
Dans le train d'hier soir nous avons ri, ri et encore ri.
Maintenant je mange un chamallow et je peux me vanter d'avoir vu Grease pour la première fois de ma vie aujourd'hui.
J'ai une envie de danser maintenant.

Une grasse matinée, puis deux heures de cours. Maintenant la journée est à moi.
Mes petons foulent le goudron direction la LMDE, d'une main légère je remonte ma clope à bouche et d'un souffle doux la fumée ressort.
Le soleil brille et je me dis "c'est une belle journée d'hiver! Emmitouflée dans mon manteau marron qui donne bonne mine."
Le sourire qui vient à mes lèvres est automatique, la vie semble si belle. Une grande sérénité m'envahit. Des choses simples que j'avais oublier. Maintenant je me rappelle le plaisir que la marche me procure. Cette marche solidaire et voulue.

C'est sans pincement de cœur que je passe devant ce grand appartement où j'ai dormi en boxer DIM. Mais c'est avec un pincement au cœur que je croise à contre jour un une ressemblance avec le propriétaire de ce grand appartement. Il y a 3 mois on remontait cette avenue clope à la bouche et main dans la main avec une promesse de se revoir. Il me parlait de sa vision du marché de Noël, de la honte du bonnet qui clignote et moi de mes rêves de noël. Maintenant je sais que ce que j'aimais chez lui c'était ses ressemblances avec Cédric.

Le billet de train dans la poche, je rentre à la maison. Rendez-vous avec Camille et Céline, une petite réunion de travail qui prend un air de dinette au goûter. Assise parterre en tailleur autours d'un bol de vrai chocolat et de tartines au beurre. Une après-midi remplies de bavardage de filles et de découpage.

C'est vraiment une belle journée d'hiver !

j'ai une parenthèse particulière à faire à la Marie de demain, celle qui aura appeler Xavier pour une explication.
peut-être qu'elle ne l'aura pas appeler parce qu'il aura donné des nouvelles avant, mais faut pas trop rêver.
que va t-il se passer? dis moi toi qui sait, dis moi que tout va bien se passer. s'il te plait dis moi que tout est bien qui finit bien.

parce que pour l'instant mon imagination tourne a 1000 à l'heure.
mais de toute façon la je sais que le mieux qui puise se passer c'est dans ma tête parce que la réalité est très loin de mes envies.

Aujourd'hui c'était dessin de nu.

 Strasbourg-Meylan 8h de trains et je sais pas combien de kilometre de difference d'état d'esprit.

Meylan. Je repense à il y a pile un an. J'étais pleine de questions et sans réponses. Le bac était encore loin mais très présent dans les esprits. Il faisait peur. Je me demandais où je serais l'année prochaine. Je rêver de Boulle, de grandes écoles parisiennes et de colloc bobo, de promenade au pieds de la tour Eiffel. J'étais aigrie et fatiguées, remplis de larme et d'insomnies, la maison résonnait de disputes inter générationnelles. J'étais mal dans ma peau, encore trop ado et pas assez indépendante.

Strasbourg. Liberté j'aime ton nom, je respire par lui. Une vie au jour le jour, carpe diem comme on le dit. Pas de prise de tête, pas de dispute, pas de questionnement perpétuel interne et parental.